(GR Joseph Haïm Sitruk) et
(GR Gilles Bernheim)
Nous avions pris, Jeanine Elkouby, Annie
Dreyfus et moi, l'initiative d'adresser le 11 mai 2008, une lettre ouverte sur les questions de femmes et judaïsme, aux deux candidats à l'élection du Grand
Rabbinat de France, le Grand Rabbin Joseph Haïm Sitruk et le Grand Rabbin Gilles Bernheim.
L'hebdomadaire Actualite Juive avait accepté de la publier dans son
numéro du 4 juin à condition d'être en possession des réponses des deux Grands
Rabbins. Ces réponses auraient du nous parvenir le 28 mai. Jusqu'à la veille
des élections, le 22 juin 2008, nous n'avons eu aucune des deux réponses.
Cependant, le Grand Rabbin Bernheim nous a promis son texte après les
élections, qu'il soit élu ou non. Il a été élu Grand Rabbin de France, nous
nous en réjouissons, nous l'en félicitons et lui souhaitons "beatslara
rabba" une grande réussite dans toutes ses initiatives et entreprises.
- l'enseignement de toutes les sources de la Torah orale, en particulier du
Talmud ("michna et guémara") et de la littérature rabbinique aux
femmes et ce, dès le secondaire, dans les écoles juives. On sait que sur ce
point la communauté juive française accuse un sérieux retard.
- sur l'encouragement au leadership des femmes au sein de
toutes les instances dirigeantes communautaires ou consistoriales, domaine dans
lequel il reste encore de sérieux efforts à faire (voir le billet du 09.04.07 dans ce présent blog)
- sur les mesures à prendre afin
d’empêcher les abus en matière de divorce religieux, en particulier le fait que
certains hommes monnayent leur « guet » (divorce religieux), document
qu’ils sont seuls à pouvoir délivrer dans la loi juive orthodoxe ; sur
l’information à diffuser au sujet de l’importance du « guet » et sur
leurs positions au sujet de l’accord prénuptial, (« prenuptial
agrement ») disposition en rigueur dans des communautés juives orthodoxes
d’autres pays et qui implique que l’homme et la femme s’engagent avant leur
mariage devant un notaire ou une cour rabbinique à donner le « guet »
si un divorce civil est prononcé et qu’aucune possibilité de réconciliation
(« shalom bayit) n’est envisageable, à défaut sinon de payer des dommages
et intérêts.(Au sujet de la réalité du divorce religieux en France voir les résultats de l'enquête que nous avions menée en 2006 pour la Wizo)
-sur les possibilités pour les femmes de pouvoir délivrer un
enseignement de Torah devant un public mixte après les offices religieux ou
dans le cadre de rencontres communautaires comme au cours de repas ou de
« kiddouch » (sanctification sur le vin à l’occasion du shabbat ou
des jours de fêtes)
- sur les évolutions de la cérémonie de « bat mitsva »
(majorité religieuse) pour les jeunes filles.
Toutes ces questions étaient, bien sur,
posées dans le cadre du judaïsme orthodoxe, seul courant admis dans les
communautés consistoriales largement majoritaires en France.
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