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Blog de Sonia Sarah Lipsyc
15 janvier 2016

Les femmes aussi peuvent être directrices administratives des tribunaux rabbiniques en Israël

Les femmes aussi peuvent être directrices administratives des tribunaux rabbiniques en Israël

Ci dessous l'extrait d'un article que vous pouvez retrouver dans son intégralité sur un nouveau blog que je tiens  sur TimesofIsraël

"De l’usage de la loi civile pour lutter contre les discriminations religieuses à l’encontre des femmes juives

De plus en plus, en Israël mais pas seulement, les femmes, lasses de subir des discriminations au nom de la tradition juive, se tournent vers les tribunaux civils et la loi civile pour faire valoir leurs droits. Cette démarche est d’autant plus efficace lorsqu’elles assignent des institutions étatiques qui plus est, dépendantes des deniers publics.

Celle qui a ouvert la voie dans ce sens fut Leah Shakdiel, une femme orthodoxe qui fut admise à siéger au sein du conseil municipal religieux de la cité de Yeruham (Neguev).

Les fonctions de ce conseil consistent à s’occuper notamment de tout ce qui a trait à l’éducation juive, les bains rituels ou la cacherout dans une ville. Mais son admission acceptée dans cette cité à majorité sépharade fut contestée et refusée par le rabbinat israélien.

Elle se tourna alors, soutenue par la municipalité de Yeruham et représentée par l’Association des Droits Civiques en Israël, vers la Cour Suprême. En 1988, celle-ci, statua qu’il n’y avait aucun obstacle, à ce que Leah Shakdiel ou toute autre femme siège dans un conseil municipal religieux [1].

En 2007, cinq femmes de sensibilité juive religieuse différente (orthodoxe et autres) déposèrent avec l’appui de l’IRAC (Israel Religious Action Center) et de son avocate Orly Erez-Likhovski, un recours auprès de la Cour Suprême d’Israël contre les bus publics dans lesquels la séparation des sexes était imposée.

La compagnie Egged avait accepté et instauré la séparation entre hommes (à l’avant) et femmes (à l’arrière) sur certaines lignes publiques. Non seulement, les femmes (et les hommes) subissaient cette discrimination mais de surcroit celles qui ne s’y soumettaient pas étaient victimes parfois de violences verbales ou physiques.

En 2011, la Cour Suprême rendit un arrêt ambigu déclarant que « cette pratique était contraire à la loi mais qu’elle pourrait être maintenue si elle était acceptée de leur plein gré par les passagers ». Cette décision était assortie notamment de demande d’insertion de panneaux explicites dans les bus sur lesquels il devait être spécifié que « le harcèlement d’un(e) passager(e) au sujet de la séparation des sexes constituerait une infraction pénale ». Il était également demandé que « le Ministère des Transports donne des instructions nécessaires aux chauffeurs afin d’être sûr que ces consignes soient respectées ».

Enfin, des centres de plaintes pour les femmes qui estimeraient avoir été lésées devaient être mis en place. Ainsi les femmes furent mieux à même de pouvoir être défendues et se défendre dans le cas de discrimination sexuelle dans les bus en Israël [2].

Et voici un dernier exemple tout à fait instructif.

Pouvoir se porter candidate au poste administratif de directeur des tribunaux rabbiniques (...)"

[1] Voir Leah Shakdiel, « Mon combat pour être la première femme éligible au sein d’un conseil municipal religieux » dans Quand les femmes lisent la Bible, sous la direction de Janine Elkouby et Sonia Sarah Lipsyc, Pardes, Ed. In Press, Paris, 2007.

[2] Toutes les citations de ce passage sont tirées de Sonia Sarah Lipsyc, « Existe-t-il une ségrégation sexuelle dans les autobus en Israël ? (I) », dans Judaïsmes et Questions de société 21.03.2011.

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Sonia Sarah Lipsyc

 

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